mercredi 6 juin 2007

Au bord de la crise de nerfs aux Archives Départementales et appel à la descendante d'un milliardaire irlandais

Lundi matin, je suis retournée aux Archives Municipales. Un responsable à qui je ne demandais pourtant rien a décidé de me prendre en main, et tel le moniteur de Michel Blanc avec son planté de bâton, s'est escrimé à m'assener que tout était question de méthodologie et à me faire cracher la mienne, "à moins que vous ne fassiez du tourisme intellectuel ?" a-til fini par ironiser. J'ai saisi l'expression au bond : "oui, voilà c'est exactement ça que je fais : du tourisme intellectuel !" Il m'a laissée tomber avec mépris. A part ça rien glané de signifiant dans les huit documents auxquels j'avais droit. Peut-être avait-il raison...

Lundi après-midi, séance de recherche sur microfilms aux Archives Départementales cette fois : qui ont été les propriétaires successifs des parcelles qui deviendront les Belles Terres et les Pierres Blanches à partir du cadastre de 1872 ? Epreuve pour mes nerfs que de m'y retrouver dans les différentes étapes de la recherche, le déchiffrement des doucuments, la compréhension des mentions particuluières, le système de renvoi des folios. Devant la quinzaine de parcelles aux destins différents, je mets les Pierres Blanches sur une voie garage pour me consacrer aux Belles Terres. Malgré cette allègement de ma tâche, à plusieurs reprises je suis au bord des larmes à l'idée d'en être à ma troisième heure de recherche et de ramer en progressant à peinesans rien trouver d'intéressant. Quand j'en arrive aux années 1910, on range enfin les microfilms pour passer aux registres papier. J'en suis à un certain Ferdinand Noblet qui revend lesettautre registre. Mais il est près de 17 heures et les magasiniers n'iront pas le chercher ce soir-là.

Mardi, tôt dans l'après-midi, me revoilà aux Archives Départementales. L'attente est très longue pour accéder au registre demandé. Il est tellement grand et lourd qu'on me l'amène dans un chariot. Les sangles sont difficiles à désserrer. Je tourne les pages et pousse un cri de joie. Sur le folio 3084, figure le nom exotique que je guettai : Mac Maughlin !

Je ne trouverai rien d'autre que le prénom (Frank) et le nom de celui qui rachète en 1954 : Révélat, ce qui continue de confirmer ce que je savais déjà. Et la revente ne peut figurer que dans des registres qui eux doivent être au service d'urbanisme de la mairie. A ma sortie des archives, je découvre un PV sur mon pare-brise.

Un peu plus tard grâce à l'annuaire je découvre trois Mac Laughlin dans les Alpes-Maritimes. Deux d'entre elles (les trois sont des femmes) me disent n'avoir rien à voir avec ce quartier de Nice, leurs familles respectives n'étant arrivées en France que dans les années 70 et il y a six ans. La troisième ne répond pas.

Quand j'arrive à la joindre enfin, elle me coupe très vite la parole : "C'est mon grand-père ! Vous remuez douloureusement mes souvenirs".

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