Villa Bicarella
J’ai franchi les portes de la villa Bicarella ! Bientôt dix ans que j’habite ancien chemin de la Lanterne. J’ai eu à le remonter à pied bien des fois, pas une seule fois n’a été une corvée. Chacune de ses maisons paraît trop charmante : j’adore ses haies, ses murets, ses fleurs qui débordent, les toits qu’on aperçoit au-dessus, un chat qui s’échappe, et puis toutes ces annonces poétiques au portail… Villa Bicarella : une des plus mystérieuses ! Dédiée à une ensorcelante divinité ? Ou peut-être vivait ici un croisement entre Barbarella et la maman des sept biquets ? La maison est très jolie et soignée, arrondissant sa haie dans le virage. Pas ancienne, pas très haute, mais déployant plusieurs corps, sans doute des agrandissements successifs, parfaitement unifiés par la teinte d’ensemble.
Et cet après-midi j’y suis entrée. Madame Boespflug, désignée par Monsieur Paturel comme grande chroniqueuse orale sur le quartier, était retenue par une visite à une amie souffrante. Son époux, qui se disait lui-même au téléphone moins disert sur le sujet, s’est tout de même, tout à fait spontanément, employé à me renseigner. A l’aide de sa mémoire et du net, depuis son bureau d’ancien de Centrale décoré de photos de famille et d’enfants, de paysages et de souvenirs sportifs, il est parvenu à me donner foule de renseignements, me dresser un tableau du quartier dans les années 60-70 et à me fournir les coordonnées de trois nouvelles personnes qui peuvent me donner à leur tour des renseignements.
Il est arrivé dans le quartier en 1958. Sa maison existait déjà mais beaucoup moins grande. Ils en ont plus que doublé la superficie, et en y entrant j’ai d’ailleurs été frappée de la trouver si grande par rapport à ce que j’imaginais de la rue. Le terrain correspondait à une parcelle (ou bien plusieurs) détachée(s) de la propriété voisine, la villa Les Bruyères : il s’agissait, m’a dit Monsieur Boespflug, d’une grande maison blanche, couronnée de créneaux et dotée d’une grotte. C’est là que les grands-parents de Mme Mac Laughlin ont vécu pendant les travaux d’agrandissement de la villa La Lanterne vers les années 1919-1920. A la fin des années 50, lorsque Monsieur Boespflug est arrivé, elle appartenait alors à un pelissier juif. Lorsque ce dernier a vendu, la villa a cédé la place à la résidence Azurbay.
Deux mots sur la villa les Grillons, en face : les habitants actuels ne sont pas des anciens, ils ont fêté tout récemment leurs dix ans d’installation. Ils ont, 14 rue Saint François de Paule la boutique Aliziari, ainsi qu’un authentique moulin à huile en activité au bout du vallon de Magnan. Envie d'aller y faire un tour...
Monsieur Boespflug m’a parlé également de la maison Belle Epoque qui subsiste coincée entre les Belles Terres et les nouvelles résidences derrière. Il avait été question qu’elle soit affectée à une association pour jeunes en difficulté, mais serait finalement réaménagée en appartements.
Petite avenue Savona, vit aux Cerisiers un monsieur Philippe Contesso, un Niçois qui sait beaucoup de choses.
J’ai demandé à Monsieur Boespflug s’il se souvient du terrain des Pierres Blanches, avant que ma résidence fût construite. J’ai ainsi appris que c’était des œillets jusqu’à l’arrivée des entrepreneurs (fin années 70) , que les collines en était émaillées, que ce n’était pas aussi idyllique qu je l’imagine à cause du nuage généré par tous les pesticides employés. Il s’agissait de petites exploitations familiales, avec des petites parcelles. Les enfants de Monsieur Boespflug allaient en classe avec ceux de ces horticulteurs, l’école était dans l’actuel centre culturel, et Monsieur Boespflug répétait à ses enfants que eux devaient travailler pour assurer leur avenir, contrairement à leurs petits camarades étaient « assis sur un tas d’or ».
La famille qui a vendu ses terres pour la construction des Pierres Blanches ce sont les Fuscielli. Voilà des personnes qui vont bientôt entendre parler de moi !
J’allais prendre congé et libérer ce bon Monsieur Boespflug, lorsque Madame est arrivée. J’ai ainsi eu le plaisir de faire sa connaissance également. Aussi vivante et chaleureuse que Monsieur Paturel me l’avait décrite. Avant que je parte les deux époux m’ont engagée à contacter les Isnard, auteurs du livre « Per Carriera ».
Rencontre aussi agréable que fructueuse, et beaucoup de pain sur la planche !
Et cet après-midi j’y suis entrée. Madame Boespflug, désignée par Monsieur Paturel comme grande chroniqueuse orale sur le quartier, était retenue par une visite à une amie souffrante. Son époux, qui se disait lui-même au téléphone moins disert sur le sujet, s’est tout de même, tout à fait spontanément, employé à me renseigner. A l’aide de sa mémoire et du net, depuis son bureau d’ancien de Centrale décoré de photos de famille et d’enfants, de paysages et de souvenirs sportifs, il est parvenu à me donner foule de renseignements, me dresser un tableau du quartier dans les années 60-70 et à me fournir les coordonnées de trois nouvelles personnes qui peuvent me donner à leur tour des renseignements.
Il est arrivé dans le quartier en 1958. Sa maison existait déjà mais beaucoup moins grande. Ils en ont plus que doublé la superficie, et en y entrant j’ai d’ailleurs été frappée de la trouver si grande par rapport à ce que j’imaginais de la rue. Le terrain correspondait à une parcelle (ou bien plusieurs) détachée(s) de la propriété voisine, la villa Les Bruyères : il s’agissait, m’a dit Monsieur Boespflug, d’une grande maison blanche, couronnée de créneaux et dotée d’une grotte. C’est là que les grands-parents de Mme Mac Laughlin ont vécu pendant les travaux d’agrandissement de la villa La Lanterne vers les années 1919-1920. A la fin des années 50, lorsque Monsieur Boespflug est arrivé, elle appartenait alors à un pelissier juif. Lorsque ce dernier a vendu, la villa a cédé la place à la résidence Azurbay.
Deux mots sur la villa les Grillons, en face : les habitants actuels ne sont pas des anciens, ils ont fêté tout récemment leurs dix ans d’installation. Ils ont, 14 rue Saint François de Paule la boutique Aliziari, ainsi qu’un authentique moulin à huile en activité au bout du vallon de Magnan. Envie d'aller y faire un tour...
Monsieur Boespflug m’a parlé également de la maison Belle Epoque qui subsiste coincée entre les Belles Terres et les nouvelles résidences derrière. Il avait été question qu’elle soit affectée à une association pour jeunes en difficulté, mais serait finalement réaménagée en appartements.
Petite avenue Savona, vit aux Cerisiers un monsieur Philippe Contesso, un Niçois qui sait beaucoup de choses.
J’ai demandé à Monsieur Boespflug s’il se souvient du terrain des Pierres Blanches, avant que ma résidence fût construite. J’ai ainsi appris que c’était des œillets jusqu’à l’arrivée des entrepreneurs (fin années 70) , que les collines en était émaillées, que ce n’était pas aussi idyllique qu je l’imagine à cause du nuage généré par tous les pesticides employés. Il s’agissait de petites exploitations familiales, avec des petites parcelles. Les enfants de Monsieur Boespflug allaient en classe avec ceux de ces horticulteurs, l’école était dans l’actuel centre culturel, et Monsieur Boespflug répétait à ses enfants que eux devaient travailler pour assurer leur avenir, contrairement à leurs petits camarades étaient « assis sur un tas d’or ».
La famille qui a vendu ses terres pour la construction des Pierres Blanches ce sont les Fuscielli. Voilà des personnes qui vont bientôt entendre parler de moi !
J’allais prendre congé et libérer ce bon Monsieur Boespflug, lorsque Madame est arrivée. J’ai ainsi eu le plaisir de faire sa connaissance également. Aussi vivante et chaleureuse que Monsieur Paturel me l’avait décrite. Avant que je parte les deux époux m’ont engagée à contacter les Isnard, auteurs du livre « Per Carriera ».
Rencontre aussi agréable que fructueuse, et beaucoup de pain sur la planche !
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