mardi 22 juin 2010

Trois nouvelles villas



Le chantier a débuté il y a bien plus d'un an, il devrait s'achever avant 2011.

Trois villas individuelles, sur le versant nord-est de la crête de l'ancien chemin de la Lanterne : les deux les plus au nord achetées par un même acquéreur, celle au sud par une autre famille.

Google Map Cliquer sur la photo pour agrandir


Depuis son ouverture j'ai profité du chantier pour m'aventurer dans les taillis* qui dégringolent vers Montréal. En friche, ils sont la survivance de ce qu'ils étaient, tout le long de la rue, il y a 50, 100 ans ou plus.





La future terrasse derrière les villas



Les façades nord-est des trois maisons. Chacune d'elles se développe sur trois niveaux : on entre par le dernier étage en façade sud-ouest (côté rue) , et par le sous-sol en façade nord-est (côté vallon) . Contrairement aux apparences, les trois maisons ne sont pas jointives, il y a bien un étroit passage entre elles. Cette photo est prise depuis la terrasse suivante en contre-bas, où seront creusées les deux piscines (hé oui, seulement deux).


Depuis le début des travaux, un énorme travail de nettoyage de la sente dégringolant au fond du ravin du Gattamua (maintenant recouvert par le boulevard de Montréal) a été accompli. En commençant à descendre.












Au point le plus bas du sentier, ces pièces de bois ont été échelonnées contre le talus jusqu'à atteindre le fond du vallon, c'est-à-dire le niveau de la chaussée du boulevard de Montréal.






*Toujours en demandant l'autorisation au chef de chantier, les ouvriers m'appelant "la journaliste !".

Dans la plaine du Var

Entre Mazda, le nouveau bâtiments de bureaux et les chantiers qui continuent à côté, ce matin ai échangé trois mots avec un maraîcher de la plaine du Var. Il fait du fenouil, du poireau, de la blette, de la courgette et de la tomate. Depuis l'autre côté du grillage je l'ai surpris au milieu de son champ de fenouil, divisé en quatre zones qu'il récolte selon quatre phases différentes pour étaler la production. Evidemment il vend au MIN.

Exploration de quartier - Fabron (vagabondage de 2007)

La villa Pastorelle vue depuis les résidences Constellations

J'ai toujours été gentiment irritée par les 3 immeubles blancs carrés à stores rouge orangé (en pleine lumière sur la photo) qui masquent la majeure partie de la ville.Malgré d'innombrables circulations dans le quartier, je n'ai jamais pu les localiser et les voir de près. Ils ne se trouvent pas le long d'une rue ! Or aujourd'hui j'ai voulu aller faire un tour dans une allée desservant des résidences, allée dont je connais le départ, mais que je n'ai jamais suivie très loin. Allée dessinant des virages en montée. J'ai vite compris qu'avec ces "Constellations de Fabron" ainsi qu'annoncé sur les pancartes, je tenais les impertinents qui me bouchent la vue ! Très vite je me suis retrouvée derrière et au-dessus de trois grandes barres dont je connaissais bien la façade sud mais rien de plus que la face sud : les trois barres du boulevard Napoléon III en face de l'IUT. Et entre elles, la villa Pastorelle :



Ce ne sont pas ces immeubles-là que je vois depuis chez moi. Ce sont leurs grandes soeurs, deux tours et une quatrième barre, disposées ça et là sur la pente d'un immense terrain que je découvre, agréablement aménagé, complanté et desservi par des sentiers charmants.





Je découvre que l'essentiel de ce parcours n'a rien d'artificiel à la base : pour une large partie, il reprend le tracé d'un chemin vicinal sans doute bien ancien : partout la mer est présente :







A mi-hauteur, l'incontournable piscine :



Les premiers étages des immeubles ont souvent leurs baies protégées par des rideaux de fer :



Une entrée de 1972 ou 1975 :



A l'est de la résidence, la vue s'échappe vers la clinique de l'Archet et les barres encore plus grandes et plus onéreuses de l'abbaye de Roseland :




Au nord, par contre je retrouve des petites villas tranquilles, comme celle-ci au portillon encadré de plumbagos déjà en fleurs :



La grille de la même villa :



Cachée derrière cette maison je découvre une discrète impasse bordée par une maison basse étonnemment ornée (on se prend à rêver de réminiscences de villas romaines ayant pu exister - qui sait- à l'endroit même ) :













En redescendant pour partir en retraversant les Constellations, je suis surprise par ce qui m'apparaît être une maison modeste mais d'aspect méticuleux, et encore plus intriguée par l'absence totale de fermeture autour (ni grille ni mur):





Comme je contourne cette petite maison, la porte s'ouvre et un monsieur en sort. Je lui présente spontanément des excuses pour ma présence indiscrète, ajoute que je me promène en faisant des photos. La conversation s'engage et j'apprends que cette petite maison, celle de ses parents, ouvriers horticoles, est là depuis les années 40, lorque la colline de Fabron était couverte de haut en bas par des oeillets, des anthémys et des soucis. Il y avait les fleurs, arrêtées seulement par la villa Pastorelle plus bas, et puis rien d'autre que la mer et la ville au loin. Merveilleux : j'ai devant moi le survivant d'un autre âge, le témoin de la métamorphose de cette colline de rêve :



Il ne regrette rien : la vie des horticulteurs étai très dure et sans loisir : les heures passées alongé à plat ventre l'hiver pour bouturer des oeillets avec les mains glacées, il ne les regrette pas. Ce qu'il pense du surgissement de ces tours ? "Il faut prendre la vie comme elle vient !"Il m'a laissée prendre des photos puis sans plus de philosophie m'a saluée pour descendre faire sa partie de boules à Carras avec ses copains - le 2007-05-29 17:17:03--