Le jardinier du prince d'Essling
L’histoire commence à Nice mais pas à la Lanterne. Entre Saint-Augustin et Caucade, dans une propriété baptisée La Victorine, en référence au prénom de son propriétaire : Victor Masséna (1836-1910), cinquième Prince d’Essling. Celui-ci est aussi le commanditaire de la villa Masséna sur la Promenade des Anglais, les deux demeures ayant été dessinées par le même architecte : Aaron Messiah*. A la Belle Epoque, La Victorine n’est qu’un luxueux pavillon de campagne, entouré d’un terrain de 7 hectares aménagés en exploitation agricole. C’est ici, avant 1920 (date à laquelle La Victorine sera acquise par le producteur de cinéma Serge Sandberg*), que Laurent Révélat règne sur les vastes plantations.
Ce jardinier a appris la fécondation manuelle sur des gousses de vanille. Il va se livrer à des pollinisations d’œillets et peu à peu obtenir des tailles et des couleurs inédites pour cette fleur. A cette fin il enlevait les étamines d’une première fleur, prenait le pollen sur une seconde qu’il déposait délicatement sur le pistil de la première ; il obtenait ainsi des graines qu’il ressemait, puis de nouvelles fleurs inédites, résultats génétiques les plus variés. A partir de cette diversité il a opéré des sélections et reproduit les plus belles fleurs par boutures. Pierre Révélat, son petit-fils, m'a très bien expliqué que tout le mérite de son grand-père a été de procéder à des améliorations par des croisements de variétés existantes. Le résultat fut si magnifique que succès commercial et notoriété ont été au rendez-vous. C’est ainsi que Laurent Révélat est un de ceux qui ont lancé la renommée mondiale du très gros œillet niçois aux alentours des années 1900-1910 et l’age d’or horticole niçois à la Belle Epoque. Il a évidemment transmis son savoir à ses trois enfants : Victor, Honoré et Agnès (celle-ci a épousé Louis Bellone, autre grand nom de l’œillet niçois).
* Plus de détails dans le livre Belles Demeures en Riviéra, 1835-1930, Didier Gayraud, éditions Giletta Nice-Matin, 2005
Ce jardinier a appris la fécondation manuelle sur des gousses de vanille. Il va se livrer à des pollinisations d’œillets et peu à peu obtenir des tailles et des couleurs inédites pour cette fleur. A cette fin il enlevait les étamines d’une première fleur, prenait le pollen sur une seconde qu’il déposait délicatement sur le pistil de la première ; il obtenait ainsi des graines qu’il ressemait, puis de nouvelles fleurs inédites, résultats génétiques les plus variés. A partir de cette diversité il a opéré des sélections et reproduit les plus belles fleurs par boutures. Pierre Révélat, son petit-fils, m'a très bien expliqué que tout le mérite de son grand-père a été de procéder à des améliorations par des croisements de variétés existantes. Le résultat fut si magnifique que succès commercial et notoriété ont été au rendez-vous. C’est ainsi que Laurent Révélat est un de ceux qui ont lancé la renommée mondiale du très gros œillet niçois aux alentours des années 1900-1910 et l’age d’or horticole niçois à la Belle Epoque. Il a évidemment transmis son savoir à ses trois enfants : Victor, Honoré et Agnès (celle-ci a épousé Louis Bellone, autre grand nom de l’œillet niçois).
* Plus de détails dans le livre Belles Demeures en Riviéra, 1835-1930, Didier Gayraud, éditions Giletta Nice-Matin, 2005
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